Stop à l’infobésité ! Conseils pour alléger votre esprit

L’infobésité, ce terme qui semble tout droit sorti d’un film de science-fiction, désigne en réalité un phénomène bien réel et omniprésent dans nos vies : la surcharge d’informations. Entre réseaux sociaux, médias, publicité et internet, on s’y perd un peu non ? Mais au fait, quel impact ces informations ont-elles réellement sur notre cerveau ?

D’abord l’infobésité, c’est quoi ?

Ce terme, popularité en 1996 par David Schenk, désigne la surcharge informationnelle qui nous parvient quotidiennement. Contrairement à ce qu’on a tendance à penser ; l’infobésité ne regroupe pas uniquement les informations transmises par les médias, la publicité ou les réseaux sociaux. En réalité, la surcharge informationnelle englobe tout stimuli informationnel qui parvient à notre cerveau par nos cinq sens. Chaque son, chaque image, chaque odeur constitue une information que notre cerveau doit traiter.

Dans un monde où l’hyper-accélération et l’hyperconsommation sont la norme ; le volume de ces stimuli ne cesse d’augmenter.

L’impact sur votre cerveau

À chaque fois que l’un de nos sens perçoit une information, notre cerveau doit traiter cette information. Est-ce qu’elle est pertinente pour moi ? Est-ce que je la laisse passer ? Ce processus se déroule dans notre mémoire de travail (mémoire à court terme). Si l’information est jugée utile, elle est traitée ; sinon, elle est écartée.

Ce processus est un mécanisme normal que nous utilisons pour traiter les infos. Pas de quoi s’inquiéter donc. Sauf que… lorsque le flux d’informations devient trop important, notre cerveau sature et là, ça impacte de manière désastreuse nos capacités cognitives.

Imaginez une broyeuse à papiers. Si vous y mettez 20 feuilles, ça va passer. Si vous y mettez 40 feuilles d’un coup, elle va ralentir dans son efficacité, mais ça va passer. Si vous y mettez 60 feuilles, il y a de fortes chances que vous bloquiez la machine.

C’est ce qu’il se passe dans votre mémoire de travail avec le nombre d’infos que vous lui demandez de traiter à la seconde. Elle n’a plus le temps de traiter toutes les informations qui arrivent, se sent submergée et ne fonctionne plus efficacement.

Sur le long terme, une surexposition permanente à la surcharge informationnelle entraine une fatigue cognitive. Cette fatigue de votre cerveau va :

• Baisser vos capacités de concentration 
• Ralentir vos capacités de mémorisation ;
• Vous empêchez de faire des liens et d’établir des raisonnements logiques ;
• Vous faire chercher vos mots ;
• Diminuer votre créativité ;
• …

En somme, cette fatigue va réduire vos capacités cognitives et entraîner, avec elle, une baisse de votre efficacité au travail.

Super, et je fais comment pour lutter contre l’infobésité ?

Face à cette surcharge informationnelle, le mot d’ordre c’est de « D-E-S-E-N-C-O-M-B-R-E-R ». En désencombrant notre environnement, nous pourrons mieux nous concentrer sur l’essentiel et réduire considérablement l’effort demandé à notre cerveau face à tout ce traitement informationnel.

Nous l’avons vu, la surcharge informationnelle concerne TOUTE INFORMATION qui parvient à votre cerveau par vos 5 sens. Cela signifie que toutes ces tasses qui traînent sur votre bureau, vos 10 piles de dossiers et vos 45 gadgets en tout genre… oui, c’est aussi des informations que votre cerveau doit traiter.

Et même s’il comprend rapidement que vous n’aurez pas besoin de votre figure de Star Wars pour réaliser votre tâche, c’est tout de même une information supplémentaire que vous lui faites traiter avant de commencer votre travail.

Désencombrer son bureau

Donc ranger votre bureau et le désencombrer du superflu, ce n’est pas juste pour faire joli ou pour faire plaisir à votre conjointe qui trouve que « vous êtes trop bordéliques », en réalité, c’est aussi et surtout un sacré service que vous rendez à votre cerveau pour éviter de l’épuiser.

Pour désencombrer votre espace de travail :

• Minimalisme : misez sur une approche minimaliste de vos espaces. Ne gardez sur votre bureau que les objets essentiels pour vous aider à réaliser votre travail.
• Organisation : utilisez des rangements pour les documents et fournitures de bureau pour les avoir toujours à porter de main, mais pas des yeux !
• Désencombré : désencombrer ne veut pas dire vider. Vous avez le droit d’avoir un bureau agréable à regarder et légèrement décoré, mais visez l’épuré au maximum.

Et l’espace numérique, ça compte ?

Le monde numérique aussi est encombré. N’oubliez jamais que cet environnement, au même titre que vos espaces physiques, contribue à la surcharge informationnelle que vous pouvez ressentir. Boite mails, dossiers à gogo et applications à outrance sur votre smartphone sont aussi gage de votre infobésité !

Pour désencombrer vos espaces de travail virtuels :

• Visez l’inbox minimaliste : l’inbox zéro est un joyeux leurre et risque de vous mettre plus de pression qu’autre chose. Mais tentez de toujours avoir une boite mails minimalists qui ne contient que le strict minimum, c’est-à-dire : les emails non traités. Le reste, c’est à ranger dans des dossiers !
• Organisez vos fichiers : pensez à votre arborescence de dossiers. Plus elle est complexe et pleine de fichiers, plus vous allez prendre du temps à trouver l’info et épuiser votre cerveau avec une série d’informations inutiles.
• Epurez votre smartphone : vous êtes-vous déjà demandé si vous aviez réellement besoin de toutes les applications qui sont sur votre téléphone ? Si vous ne l’avez pas ouvert de l’année, supprimez-la ; il y a de fortes chances que vous ne vous en serviez plus jamais.

L’infobésité nous touche tous. Elle est partout. Elle nous sur-sollicite en permanence et empêche à nos cerveaux de prendre le repos nécessaire pour fonctionner correctement. Bien qu’elle soit difficile à contrôler, vous pouvez reprendre une part du contrôle de cette infobésité en désencombrant vos espaces. Alors n’attendez plus et commencez dès aujourd’hui à alléger votre esprit !

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